Une consultation publique sur la mise à jour de la stratégie nationale belge pour la biodiversité à l'horizon 2030 a été organisée du 24/06/2024 au 24/09/2024.
J’ai envoyé une participation dont les lignes principales sont la défense des valeurs de l’humanisme contre la valeur intrinsèque et la biocratie qui s’installe résolument au pouvoir, encore renforcées si ce texte s’applique
L’affirmation selon laquelle Nous avons la responsabilité éthique de préserver la biodiversité pour ses valeurs intrinsèques : les espèces ont une valeur "en soi" en tant que résultat de l'évolution de la vie sur Terre est typique de l’écologie profonde et de la pensée de Michael Soulé notamment.
Mais elle est absurde, l’aveuglement des processus évolutionnaires ne leur permettant pas de conférer une valeur à quoi que ce soit, et surtout pas une valeur intrinsèque aux espèces qui n’ont aucune existence intrinsèque. L’humanité définit les espèces et doit rester la mesure de toutes choses.
Rayon biocratie, la personnalisation de la biodiversité et de l’environnement et sa sacralisation seront renforcées « Les lois nationales relatives à la responsabilité des dommages causés par des activités dangereuses pour l'environnement seront donc différentes du régime habituel de responsabilité civile car elles ne porteront pas sur la gamme classique des dommages (santé humaine ou propriété) mais couvriront les dommages causés à la biodiversité et aux services écosystémiques, ainsi que les dommages affectant les sols ou à l'eau. »
L’environnement est considéré comme une personne capable de subir un dommage « pour lui-même ». Le dommage ne se définit plus par rapport à l’humain. C’est la mort de l’humanisme et, avec lui, de la démocratie.
On peut craindre une atteinte à la séparation des pouvoirs au lu de ceci : « Afin de garantir un système de mise en œuvre solide, il est recommande que des programmes de formation spécifiques soient développés et fournis aux juges et aux parquets. Ces programmes viseraient a améliorer leur compréhension des responsabilités liées a la biodiversité, y compris l'identification des activités interdites, l’évaluation des infractions et l'application appropriée ».
Même en pleine ville , le clergé du culte aura son mot à dire sur tout projet immobilier :
«Avant de lancer un projet de construction dans les zones urbaines, les promoteurs devraient être tenus de réaliser une évaluation de l'impact sur la biodiversité. Celle-ci évaluera l'impact potentiel du projet sur la biodiversité locale et visera à identifier les moyens d'atténuer ces effets. »
Et on peut craindre que cet avis sera suspensif….